Quand notre santé future est orchestrée avant même d’être né(e)

Publié par Lauren le

Le Concept des origines précoces de la santé et des maladies

C’est ce que révèle le concept des origines précoces de la santé et des maladies, DOHaD ( Developmental Origins Of Health and Diseases), développé depuis les années 1980. Ce concept repose sur l’hypothèse que l’exposition du fœtus (ou du nouveau-né) à un environnement défavorable conduirait à des mécanismes d’adaptation favorisant la survie immédiate mais qui sur le long terme, produirait des effets délétères et exposerait à un risque accru de développer certaines pathologies à l’âge adulte.

C’est la science qui le dit

Des résultats issus de la cohorte Constances, publiés dans Diabetes & metabolism en décembre 2022, confortent cette hypothèse et précisent que ce concept DOHaD s’appliquerait plus particulièrement aux maladies métaboliques.  

Il apparait alors qu’un petit poids de naissance inférieur à 2,5kg augmenterait le risque de développer certains problèmes de santé chronique à l’âge adulte (asthme chez les femmes, NASH ou stéatose hépatique non alcoolique – maladie du foie gras- chez les hommes, troubles d’anxiété et/ou syndrome dépressif chez les hommes et les femmes, et maladies métaboliques : hypertriglycéridémie, diabète, LDL cholestérol élevé, hypertension artérielle, syndrome métabolique). A l’inverse, les femmes nées avec un poids de naissance supérieur à 4kg, présenteraient un risque d’obésité, d’obésité abdominale et de NASH plus important en comparaison avec des personnes ayant un poids de naissance jugé « normal » (3,3kg en moyenne). Concernant les hommes dont le poids serait supérieur à 4 kg à la naissance, ils présenteraient un risque accru d’obésité, notamment abdominale à l’âge adulte mais globalement sans conséquence métabolique associée.

Coralie Amadou, médecin endocrinologie-diabétologue et chercheuse à l’Université Paris-Saclay qui a mené cette étude, précise qu’une des raisons à ces défaillances de notre organisme à l’âge adulte, reposerait sur « une résistance à l’insuline des cellules adipeuses (= graisseuses). En cause ? Une formation imparfaite de ces cellules au cours du développement fœtal, ou au moment d’un rattrapage pondéral précoce suite à une prématurité qui pourrait produire une graisse de mauvaise qualité en quelque sorte. Résultat : un tissu adipeux défectueux. »

Le rapport des 1000 premiers jours, publié en septembre 2020 et piloté par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik va également dans ce sens en décrivant la période des 1000 premiers jours (du 4ème mois de grossesse aux deux ans de l’enfant pour ce rapport, mais qui couvre parfois dans d’autres situations la période pré-conceptionnelle aux 3 ans de l’enfant ) comme une période sensible pour le développement et la sécurisation de l’enfant, qui contient les prémisses de la santé et du bien-être de l’individu tout au long de la vie.

Il est toujours possible d’agir !

D’après l’étude Constances, les personnes nées avec un petit poids de naissance mais qui ont pu bénéficier d’une éducation suffisante, ont montré un risque moindre de développer des problèmes de santé chroniques au long court, contrairement aux personnes en situation de plus grande précarité. Coralie Amadou précise, je cite « nous pensons que les personnes avec un niveau d’éducation plus important ont généralement une meilleure alimentation, pratiquent davantage d’activité physique… ».

Venez me rencontrer, ensemble agissons

La maternité n’est-elle donc pas le moment opportun pour réinvestir son quotidien avec de bonnes habitudes délaissées ? Et si vous agissiez pour un environnement favorable au développement harmonieux de votre bébé ?

Une alimentation de qualité et équilibrée est gage de santé pour vous, pour vos ovules et spermatozoïdes de monsieur, et pour le petit-être issu de cette fécondation. C’est aussi l’assurance de rester en forme pendant votre grossesse et de subvenir aux besoins de bébé afin de lui assurer un développement favorable. C’est également une ressource non négligeable après la naissance pour mieux récupérer, lutter contre la fatigue, répondre aux besoins énergivores de l’allaitement. Prendre soin de soi grâce à une alimentation adaptée et une activité physique régulière, c’est apporter le carburant dont votre corps et votre esprit ont besoin pour guider votre bébé vers la découverte de son nouveau monde et l’aider à devenir l’adulte averti qu’il deviendra.

Vous vous sentez prêtes, contactez moi pour convenir d’un rendez-vous ou inscrivez-vous à l’un de mes ateliers.


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